This Digital Summit will be conducted in French.
Les tourbières sont l’un des écosystèmes les moins compris et les moins surveillés de la planète. Cependant, ils contiennent les plus fortes concentrations de carbone organique dans leur sol et constituent un refuge pour les espèces en voie de disparition. Ces zones humides spongieuses aident à protéger les communautés contre les précipitations irrégulières et contre l’élévation des niveaux d’eau.
Si elles sont drainées, dégradées ou brûlées, les tourbières émettent des gaz à effet de serre et de la brume, ce qui affecte les populations et accélère le changement climatique. Actuellement, les émissions liées aux tourbières devraient représenter jusqu’à cinq pour cent du budget mondial de gaz à effet de serre.
En 2017, les chercheurs ont découvert que la tourbière de la Cuvette Centrale dans le bassin du Congo était beaucoup plus grande que ce qui avait été estimé précédemment. Ils ont également estimé que ces sols tourbeux forestiers pratiquement intacts contenaient environ 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de trois années d’émissions mondiales de gaz à effet de serre. La Cuvette Centrale est actuellement difficile d’accès et héberge de petites communautés humaines et les plus fortes densités mondiales de gorilles de plaine de l’ouest, ainsi que de bonobos, de chimpanzés et d’éléphants de forêt.
La découverte de ce complexe de tourbières dans le bassin du Congo, et sa cartographie sont particulièrement importantes car elles aident à identifier, à l’échelle mondiale, l’une des zones à protéger pour leur valeur climatique et leur biodiversité.
Depuis les années 1990, les tourbières des régions tropicales, tempérées et boréales sont devenues célèbres pour les feux de forêt intenses et les émissions de gaz à effet de serre extrêmement élevées par hectare une fois drainées. En s’inspirant de l’expérience d’autres pays, la République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC) se sont engagées à protéger la Cuvette congolaise avec l’Indonésie et d’autres partenaires de l’Initiative mondiale pour les tourbières (GPI). Il y a cependant beaucoup de choses à comprendre sur les paysages de tourbières pour pouvoir les prendre en compte correctement dans les futurs plans et actions de développement des pays.
Ce sommet, organisé par la FAO en collaboration avec le GLF vise à accueillir spécialement les acteurs des secteurs public et privé, la société civile et l’académie, les médias francophones, les personnes vivant ou travaillant dans le bassin du Congo, aussi que les praticiens du développement.
Panelistes :
Francis Müller, Directeur, Pôle-relais tourbières à la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, France
Dr Ifo Suspense, Université Marien Ngouabi, République du Congo
Modérateur : Anne Branthomme, FAO
Familiarisez-vous avec le sujet : Infographie « Les tourbières et le changement climatique »
Peatlands – A landscape to discover
Peatlands are one of the least understood and monitored ecosystems in the planet. Still, they contain the highest concentrations of organic carbon in their soil, and are a refuge for endangered species. These spongy wetlands help in protecting communities against erratic rainfall and raising water levels.
If drained, degraded or burned, peatlands start emitting greenhouse gases and haze negatively affecting people and accelerating climate change. Currently, peatland-related emissions are estimated to raise up to five percent of the global greenhouse gas budget.
In 2017, researchers discovered that the peatlands of the Cuvette Centrale Peatland in the Congo Basin are much larger than previously estimated. They also estimated that these practically intact, forested peat soils contain approximately 30 Gigatons of carbon — equivalent to three years of global greenhouse gas emissions. Cuvette Centrale is currently hard to access and hosts small human communities and the world’s highest densities of western lowland gorillas, as well as bonobos, chimpanzees and forest elephants.
The discovery of this largest, continuous peatland complex of the Congo Basin and its mapping are especially important because they help in identifying globally one of the areas that need protection for their climate and biodiversity value.
Since 1990s, peatlands in tropical, temperate and boreal regions have become notoriously famous for the intense wildfires and the extremely high greenhouse gas emissions per hectare when drained. Learning from other countries’ experience, both The Republic of Congo (RoC) and The Democratic Republic of the Congo (DRC) have committed to protect the Cuvette Congolaise with Indonesia and other partners to the Global Peatlands Initiative. Still, a lot needs to be understood to be able to take the peatlands into account in the future plans and development actions of the countries.
Confirmed panelists
Francis Müller, Director of Pôle-relais tourbières à la Fédération des Conservatoires d’espaces naturels, France
Dr. Ifo Suspense, Marien Ngouabi University, Republic of Congo
Moderator: Anne Branthomme, FAO
Participation
This summit, organized by FAO in collaboration with the Global Landscapes Forum, aims to especially welcome public and private sector actors, civil society and academia, French-speaking media, people living or working with stakeholders in the Congo Basin, as well as development practitioners.
Materials to share with participants: Infographics Peatlands and Climate Change.